Ma vie en rose

Un album qui, de ce que j’en ressens, a été mal compris.

Dans ce disque, je fais exister « ma vie en rose », en contraste avec un aspect plus obscur et sombre que j’avais exploré dans L comme Lui, et Dos au mur.

J’y fantasme mes amours illusoires, dans Obsession, Envoyez-moi la garde suisse, Supergarçon, Song for Emet, ou encore Boys addict. J’y livre des affres sans cris, comme dans la reprise de Poupée de cire, ou dans Jusqu’à la corde, Les amitiés particulières ou Avoir mal. Je m’amuse de ne pas savoir vivre, comme dans le duo avec Natacha (Tertone), Là et maintenant c’est tout, et je m’aventure à remercier la vie dans une chanson quasi festive qu’est Merci la vie.

Il semble pourtant que cet album ait été perçu comme prosélyte, comme un « album de pédé -superficiel- ». Une journaliste (très gentille, pour laquelle j’ai par ailleurs la plus grande estime !) m’a fait remarquer lors d’une interview que cet album « parlait d’homosexualité » ; j’ai répondu que quand Jacques Dutronc chantait « j’aime les filles » ou Julien Clerc « Femmes je vous aime » on ne leur disait pas qu’ils parlaient d’hétérosexualité.

J’avais en tout cas voulu parler d’amour, d’amours, de mes amours, et comme les garçons en sont l’objet, j’ai parlé de garçons, en toute simplicité. Je ne pense pas avoir été compris. Je pense que beaucoup y ont perçu du second degré. Il n’y en avait pas.

J’espère vraiment que cet album connaîtra un jour une renaissance. Je l’aime beaucoup, et certaines chansons y sont des « éclats de voix » précieux.